





Les Poissons-Chirurgiens dans l'aquarium récifal
Prof. Ellen Thaler - Université d'Innsbruck
Les poissons-chirurgiens
(Acanthuridae) font partie des familles de poissons les plus populaires et
les plus utilis?es en aquariophilie. De nombreuses esp?ces sont d?coratives,
hautes en couleurs. Comme nageurs tr?s actifs ils animent un paysage r?cifal
statique. En m?me temps ils ?liminent un Aufwuchs d'algues non d?sir?.
C'est la raison pour laquelle justement les poissons-chirurgiens repr?sentent
un exemple montrant combien de nombreux poissons marins peuvent ?tre robustes
et d'une grande facult? d'adaptation, car la maintenance d'aquariums r?cifaux,
qui pr?domine actuellement, tient ? peine compte d'une fraction de leurs
exigences de base.
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Zebrasoma
xanthurum
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Les observations faites
dans le biotope naturel ont depuis longtemps montr? qu'aucun Acanthurid?
vit de mani?re solitaire. Les poisons adultes nagent soit en couple soit
en tr?s petits voire ?normes bancs. Des combinaisons de diverses esp?ces
de poissons-chirurgiens et d'autres esp?ces de poissons (par exemple des
poissons-perroquets) sont ?galement vues, le plus souvent li?es ? la disponibilit?
alimentaire. Certaines esp?ces de poissons-chirurgiens vivent de tr?s courts
moments seuls, aussi longtemps qu'ils sont jeunes. Elles occupent alors des
mini-territoires, qu'elles d?fendent avec d?termination contre les voisins.
Ceci est tout ? fait compr?hensible ?tant donn? qu'un poisson-chirurgien
sorti du stade larvaire n'ose pas s'aventurer en pleine eau ? cause des nombreux
pr?dateurs. Ainsi il ne dispose que d'un territoire alimentaire de taille
r?duite autour de son refuge, lequel n'est pas suffisant pour le partager
avec un concurrent alimentaire. D?s que les poissons deviennent plus grands,
plus mobiles et plus connaisseurs des lieux, ce comportement territorial ?troit
cesse d'exister, la base alimentaire ne suffit plus et les poissons se r?unissent
en couples ou en groupes afin de s'ouvrir de nouvelles bases alimentaires.
Probablement que la diff?rentiation sexuelle tombe ?galement dans cette
p?riode.
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Acanthurus
achilles
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Les Acanthuridae font
partie des Perciformes, il s'agit donc d'hermaphrodites simultan?s ou s?quentiels.
Toutefois seulement chez quelques esp?ces nous disposons de d?tails concernant
le moment et le d?roulement de la transfonnation sexuelle (voir Ross et al.
1983, Thresher 1984).
Pourquoi justement en ce qui concerne cette famille de poissons une conception
de maintenance aquariophile tellement aberrante est-elle devenue une habitude?
Aussi bien dans la litt?rature ?tablie (par exemple Baensch, 1992 ; Klausewitz,
1978 ; De Graaf,1988 ; Fossa et al., 1993) que dans les articles sp?cialis?s
modernes la maintenance isol?e est unanimement conseill?e, ? peine une
fois en ce qui concerne la maintenance en couple (Frische 1996) le pour et
le contre a-t'il ?t? discut?. Des ma?tres, comme Wilkens, constatent:
? ...il est connu que les poissons-chirurgiens sont assez agressifs entre
eux. Ainsi ils ne combattent pas seulement des repr?sentants d'une esp?ce,
mais aussi des animaux de divers genres... ? et il raconte comme exemple
?vident comment les agressions peuvent emp?cher la cohabitation de plusieurs
chirurgiens bleus (Paracanthurus hepatus) et que ? ...l'essai de maintenir
dans un aquarium plusieurs petits chirurgiens bleus ?chouerait ? coup s?r.
? Afin de rester sur cet exemple, on rencontre effectivement dans la plupart
des aquariums toujours un exemplaire unique de chirurgien bleu. Dans la nature
un grand espace de s?curit? (diff?rent selon les auteurs) doit exister
dans presque tous les groupes de poissons-chirurgiens. En cas de manque de
respect de la distance, des combats doivent se produire. D'apr?s mes observations
personnelles je ne peux pas confirmer ces affirmations, au contraire : justement
les esp?ces mal fam?es du genre Zebrasoma nagent souvent au stade
sub-adulte et adulte ? intervalles de quelques centim?tres, partiellement
jusqu'au contact avec les ?cailles. Les esp?ces r?put?es comme particuli?rement
agressives Acanthurus lineatus et A. sohal vivent sans agressivit?
perceptible bien qu'en stricte hi?rarchie soit en couples ou en petits groupes
hi?rarchis?s en fonction de l'?ge ou de la taille dans leurs territoires
d?fendus avec vigueur. Ceci ne concerne pas l' espacement des individus les
uns par rapport aux autres, mais des activit?s pr?cises.
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Acanthurus
leucosternon
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Certainement
des regroupements ont souvent eu lieu sous la pression ennemie ; ceci est
particuli?rement valable pour les ?normes bancs d?voreurs comme Acanthurus
leucosternon, A. nigricans ou A. japonicus entre autres
(Randall 1967). Des regroupements ? motivation sexuelle durant la ponte repr?sentent
une forme particuli?re du banc. Cependant ils n'ont rien ? voir avec la
nage socialement induite en couple, dont probablement une app?tence sp?cifique
est ? la base (? instinct de liaison ?, Immelmann 1994) Justement nous
rencontrons r?guli?rement la forme de nage en contact cit?e en dernier
chez toutes les grandes esp?ces, sexuellement matures et valides des genres
Acanthurus et Naso. Ceci n'est ensuite en aucune mani?re au
service de l'?vitement ennemi.
Pourquoi alors une maintenance en couple ne doit-elle pas ?tre possible en
aquarium chez ces poissons intelligents et socialement ?volu?s?
La raison principale des ?checs et des pertes par l'agressivit? se trouve
sans ?quivoque dans la mani?re de nourrir. Il ne s'agit pas tellement de
nourrir ? sati?t?, mais du manque de ces param?tres environnementaux auxquels
le comportement dans sa totalit? et ainsi aussi ?l'?quipement de base?
d'un poisson-chirurgien sont adapt?s.
Dans la nature les chirurgiens mangent sans arr?t car ils profitent mal de
la nourriture. M?me dans un tr?s grand aquarium les r?serves d'algues exploitables
sont brout?es en quelques jours par un couple de poissons-chirurgiens. Les
algues qui poussent ensuite ne permettent pas de maintenir les fonctions de
base du corps, les poissons maigrissent ou arr?ter leur croissance. A cette
occasion leur instinct de recherche peut soit stagner (ils broutent toujours
au m?me endroit) soit il dispara?t. Dans l'attente de la nourriture les
animaux montrent les st?r?otypes de nage le long de la vitre frontale bien
connus, usant les nerfs de chaque observateur compr?hensif. Que dans ces
situations des agressions forc?es apparaissent, est ?vident.
Cela ne doit cependant pas se d?rouler ainsi. Quelques conditions pour une
maintenance naturelle en couples des poissons-chirurgiens sont faciles ?
remplir.
1. Pas seulement une mais plusieurs distributions de nourriture par jour avec
une quantit? de nourriture restant dans l'ensemble identique (par exemple
un distributeur de nourriture avec minuterie).
2. Une alimentation vari?e - la plupart des poissons-chirurgiens sont certes
v?g?tariens mais de plus ils absorbent de grandes quantit?s de micro-organismes.
3. Apport v?g?tal abondant en r?partissant la nourriture dans l'aquarium,
afin qu'il n'y ait pas de concurrence alimentaire.
4. Si les pensionnaires refusent la nourriture verte il est possible de fixer
des morceaux de feuilles de pissenlit avec de la g?latine sur des pierres
destin?es ? l'alimentation.
5. Il est particuli?rement recommand? d'introduire r?guli?rement des pierres
recouvertes d'algues provenant d'un autre aquarium - on donne toujours la
pr?f?rence pour ce qui provient d'un autre bac! (Qui aime manger ses propres
d?chets?)
6. A maintenance en couple, introduction en couple - les animaux doivent pr?senter
une diff?rence de taille notable, ce qui facilite la discrimination sexuelle.
Introduction ult?rieure avec si possible un petit poisson, l'ancien ?tant
maintenu s?par? durant quelques jours mais avec contact visuel.
7. La segmentation du bac avec des reliefs fortement discontinus, afin que
les poissons puissent s'?loigner en dehors de leur champ visuel - piliers
r?cifaux et saillies jusqu'? la vitre frontale sont d'une grande aide.
8. Si plusieurs couples de poissons-chirurgiens d'esp?ces diff?rentes sont
maintenus ensembles, la nage de contact extr?mement sociale est plus facile
? observer.
9. Pas de maintenance en groupes de poissons-chirurgiens de la m?me esp?ce.
Il s'agit d'une opinion erron?e selon laquelle les
agressions peuvent ?tre emp?ch?es ou diminu?es en pr?sence d'un grand
nombre provenant de la m?me esp?ce. De fait on cr?e d'abord ainsi des agressions,
car lors de la maintenance de plusieurs poissons une hi?rarchie se forme
obligatoirement - seulement, dans l'espace r?duit de l'aquarium les plus
faibles ne peuvent pas se reposer. L'envie de combat excessive emp?che ia
r?alisation d'une association harmonieuse de nos pensionnaires.
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Zebrasoma
dejardinii
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La maintenance en couples
des poissons-chirurgiens est possible
Avec ce concept de maintenance j'ai r?ussi ? associer dans un bac de 700
litres un couple particuli?rement harmonieux de Zebrasoma flavescens
et deux jeunes Naso brevirostris. Dans mon bac de 1200 litres je maintiens
en ce moment un couple de Zebrasoma gemmatum, un couple de Zebrasoma
scopas qui pond r?guli?rement, un Zebrasoma desjardinii seul,
un couple de Paracanthurus hepatus qui pond ?galement et depuis quelques
mois trois Acanthurus triostegus. Les poissons cohabitent pacifiquement
au moins partiellement depuis l'existence de l'aquarium (1989 ou encore 1993).
Les bacs sont agenc?s comme bacs r?cifaux avec une bonne population d'invert?br?s
(Thaler, 1996), toutefois sans coraux ? petits polypes.
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Ctenochaetus
strigosus
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J'ai maintenu d'autres
esp?ces de poissons-chirurgiens en couples sur une p?riode plus courte (1
? 6 mois) afin de tester leur caract?re conciliant: Acanthurus caeruleus,
A. japonicus, A. leucosternon, A. achilles, A. pyroferus,
Ctenochaetus hawaiensis, C. strigosus ? last but not least ?
Zanclus cornutus qui ? mon avis souffre particuli?rement lors d'une
maintenance individuelle.
Pour toutes ces esp?ces ma m?thodologie d'association a fait ses preuves,
du moins durant les courtes p?riodes de maintenance !
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Zebrasoma
flavescens
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Zebrasoma flavescens
Le plus grand des poissons (taille corporelle 6 cm lors de l'acquisition,
environ 7 cm actuellement) vit depuis 1989 dans un bac de 700 litres. Ce n'est
qu'en 1995 qu'il a ?t? associ? ? un minuscule compagnon d'esp?ce mesurant
4 cm. Avant le poisson ancien a ?t? s?par? quelques heures dans un ?
bac ?cole ?* en ompagnie d'un couple de Centropyge bispinosus. Le
regroupement s'est d?roul? sans complications. En 1998 de tr?s petits Naso
brevirostris ont ?t? rajout?s, qui ont ?t? tol?r?s sans probl?me.
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Zebrasoma
scopas
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Zebrasoma scopas
J'ai acquis
les deux poissons en m?me temps en 1993. Ils atteignaient ? l'?poque, respectivement,
une taille de 4 cm et 6 cm et mesurent actuellement 14 cm et 16 cm. Les deux
pondent en phases r?guli?res depuis le printemps 1997 (environ tous les
3 mois durant 5 ? 7 jours). Ils sont alors (et uniquement ? ce moment) quelque
peu agressifs envers tous les plus grands habitants du bac. Surtout le soir,
peu avant l'acte de ponte, tout ce qui se trouve dans le chemin est attaqu?.
Les poissons portent alors leurs scalpels en pleine extension. Lors de telles
phases critiques le couple de poissons-chirurgiens a d? d?m?nager ? plusieurs
reprises. La parade et la ponte se d?roulent au cr?puscule. La parade est
pr?c?d?e d'une nage parall?le prolong?e avec des changements de coloration
invraisemblables. (Thaler, 1996). Cette esp?ce montre de fa?on particuli?rement
?vidente une signification intrasp?cifique de la couleur des yeux, qui signale
au partenaire ou au rival tant?t la disposition au combat /? l' agitation,
tant?t de nouveau une humeur amicale - neutre. Une exception est apparue
lors de l'excitation sexuelle: le poisson montre alors des ?yeux d'agitation?
jaunes, mais garde la couleur de son corps ?galement claire, parfois m?me
blanche et ?vite ainsi tout effet de contraste entre yeux et corps, qui dans
ce cas aurait un effet d?clencheur de l'agressivit?. Les produits sexuels
sont ?mis pr?s de la surface, apr?s l'ascension des poissons dans une ?troite
parabole.
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Zebrasoma
gemmatum
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Zebrasoma gemmatum
Ce poisson d'une taille de 19 cm, acquis ? l'?ge pratiquement adulte a ?t?
introduit dans mon bac en 1994 et a ?t? associ? sans agression avec un
Zebrasoma flavescens. Deux ans plus tard il a ?t? transf?r? dans
le bac plus grand, lequel ?tait d?j? occup? par un couple de Z. scopas
et un autre de Paracanthurus hepatus. En 1997 il a ?t? mis en pr?sence
d'un jeune poisson d'une taille de 7 cm vivant d?j? chez moi. L'association
s'est d?roul?e de mani?re inattendue sans heurts. Une anecdote ? ce propos:
le petit poisson nettement plus agressif attaquait durant des semaines de
mani?re tr?s tenace les deux Zebrasoma scopas et se cachait, lorsqu'ils
r?agissaient enfin aux attaques, rapidement derri?re le plus grand! Apparemment
le plus petit qui mesure maintenant 9 cm se d?veloppe en m?le. Les deux
repr?sentent les poissonschirurgiens dominants dans le bac, mais n'ont pas
d'agressivit? active. En principe on les ?vite.
Paracanthurus hepatus
J'ai acquis les deux poissons en m?me temps en 1994, avec une taille de 2
? 3 cm. Au stade subadulte (11 ? 12 cm) il y a eu une courte phase d'agressivit?
accrue. Les poissons ne se poursuivaient cependant que sur de courtes distances
sans poursuites permanentes. Il est ?galement possible d'observer un comportement
semblable dans la nature. Actuellement les deux ont la m?me taille de 14
? 15 cm et leur croissance s'est ralentie. On peut rapidement et sans erreur
les diff?rencier d'apr?s les dessins corporels diff?rents noirs. Ils pondent
depuis quelques semaines (premi?re observation le 17.05.98) selon un rythme
hebdomadaire, tard le soir apr?s l'extinction de l'?clairage principal.
L'initiative est prise par la femelle, qui change en premier sa coloration
corporelle, nage vers le m?le de mani?re provocante ? l' occasion de quoi
la nageoire dorsale jaillit en rouge et se dresse toujours de nouveau d?s
qu'il r?agit et la suit pendant la fuite simul?e en ex?cutant un ? montrer
le ventre ?. De fait on reconna?t nettement la gravidit?. Elle signale
qu'elle est pr?te ? pondre par un ?claircissement de la tache ovale en
forme de palette. Souvent a lieu un broutage simul?, au cours duquel elle
change de nouveau de couleur sous l'effet de l'excitation. Lors de la ponte
les poissons s'?lancent c?te ? c?te ? toute allure en larges cercles
jusqu'? la surface de l'eau et la percent r?guli?rement pendant l'?mission
des produits sexuels. Chaque fois quelques litres d'eau passent par-dessus
bord! Ils ne tiennent absolument pas compte des autres poissons (de toute
fa?on aucun ne se met dans le chemin !), ignorent l'entourage, ne sont donc
pas agressifs ou seulement dangereux par hasard pour d'autres poissons-chirurgiens.
Dans la vie commune avec les autres poissons-chirurgiens ils se situent en
dehors de la hi?rarchie. Ils sont beaucoup plus rapides et agiles que les
esp?ces du genre Zebrasoma. Il ne se produit pas de rivalit?s durant
la distribution de nourriture, car ils ont depuis belle lurette pris ce qui
leur convient le mieux, tandis que les autres s'approchent seulement. Lors
de l'introduction de pierres recouvertes d'algues, qui sont toujours assez
grandes pour que 6 ? 8 poissons puissent y brouter en m?me temps, les deux
partenaires contrairement ? tous les autres poissons-chirurgiens s'?vitent.
Chacun mange seul et c?de la place, lorsque le deuxi?me s'approche. Ils
ignorent les autres poissons. Je n'ai jamais pu observer une ?viction de
poissons plus petits, comme cela se produit r?guli?rement chez Z. gemmatum.
Acanthurus triostegus
Il doit servir d'exemple n?gatif. De la litt?rature nous savons qu'il s'agit
d'une esp?ce d?licate ? maintenir. D'apr?s les observations effectu?es
dans l'environnement naturel il s'agit ?galement ? l'?ge adulte d'un v?ritable
poisson gr?gaire. Ce poisson-chirurgien est certainement un mangeur d'Aufwuchs
phytophage, comme les esp?ces du genre Ctenochaetus et certainement
sp?cialis? en certains microphytes. La n?cessit? d'?tre oblig? d'aller
? la recherche de nourriture en grands groupes indique ?galement une telle
sp?cialisation alimentaire. Les poissons ne peuvent pas se permettre de gaspiller
du temps en querelles avec des concurrents alimentaires, ?tant donn? que
leur nourriture est omnipr?sente mais qu'elle n?cessite beaucoup de temps
pour ?tre brout?e. (Hyatt, 1979). M?me des animaux acquis en bon ?tat
maigrissent rapidement malgr? une excellente prise de nourriture, ils meurent
pour ainsi dire la ?gueule pleine? ! Il est possible que la r?colte avec
du poison ou des traitements aux antibiotiques produisent justement chez ces
esp?ces leur fin ? cause de leurs symbiotes intestinaux sp?cifiques. Mes
trois poissons sont des candidats pour la mort ? plus longue ?ch?ance.
Certes leur ?tat corporel s'est l?g?rement am?lior? apr?s un amaigrissement
extr?me, n?anmoins je ne r?ussis pas ? les alimenter de mani?re ? ce
qu'ils aient l'aspect typique des poissons-chirurgiens, bien qu'ils s'alimentent
sans arr?t et que lors des distributions de nourriture ils avalent tout sans
faire de distinction. Il n'y a pas de pr?f?rence particuli?re pour un aliment
v?g?tal, m?me des pierres couvertes d'algues ne sont rong?es que de mani?re
plut?t fugitive. Peut ?tre que l' approche d'un gazon de micro-organismes
de la face oppos?e d'une pierre est-elle r?ellement int?ressante pour eux?
Cela ne suffit certainement pas pour stabiliser les poissons. Ils ne survivraient
pas ? une charge ?ventuelle - comme un jour de jeune -.
En ce qui concerne le comportement social un aspect int?ressant s'est produit,
quand les poissons totalement amaigris sont devenus insupportables entre eux,
se battaient en permanence malgr? un affaiblissement physique et se cachaient
toujours de nouveau les uns des autres. Lorsque les dommages les plus f?cheux
avaient ?t? ?cart?s, ce comportement a disparu.
Maintenant les poissons nagent toujours en groupe et il n'est pas possible
de remarquer une hi?rarchie.
Adaptation: Jean-Jacques
Eckert
Photos: Marcel Staebler.
* Un bac ?cole est constitu? par un aquarium en plexiglas
avec des trous, qui est accroch? dans l'aquarium, afin que les poissons puissent
s'habituer les uns aux autres par contact visuel.