Fruits et légumes frais pour le récif
- tout ce qui peut se manger -

Texte et photos : Leo Gessert

Attention !
Toutes les données concernant les agents et contenus des fruits, salades et légumes présentés et leurs effets sont basés sur le corps humain.

Pour la plupart des produits alimentaires énumérés par la suite, le conseil suivant reste valable : Nettoyez les soigneusement !


Que contient aujourd'hui la carte des menus ?
Est-ce que je prends un repas v?g?tarien (herbivore) ou est-ce que je me laisse convaincre par l'offre g?n?reuse et vive l'alimentation ? base de chair (carnivore) ? Les poissons de nos aquariums ne peuvent pas se poser cette question, car les aquariums ne couvrent que l?g?rement les besoins alimentaires des poissons, si bien qu'ils d?pendent finalement de leur maître, c'est ? dire nous.
Se pose la question de savoir ce que nous offrons ? nos animaux, afin de les alimenter de fa?on ?quilibr?e. Certes il existe dans le commerce une foule de nourritures diff?rentes de la nourriture surgel?e, aux algues jusqu'aux paillettes dans les compositions et les formes de pr?sentation les plus diverses.

Mais cela est-il suffisant ?
En songeant ? la p?riode de me d?buts en aquariophilie marine je peux tr?s bien me souvenir que beaucoup de poissons ?taient vraiment oblig?s de se nourrir en se d?brouillant seuls. Les causes ?taient en grande partie dues au fait d'informations non fond?es contrairement ? l'avis de beaucoup d'autres selon laquelle les animaux trouvaient assez de nourriture. Certainement que dans la plupart des aquariums les petits organismes et les microorganismes se sont multipli?s et se multiplient (puces d'eau, etc.) que les algues croissent en fonction de l'?clairage, mais d'une part pas en quantit?s suffisantes et d'autre part pas en vari?t?s d'esp?ces susceptibles de couvrir dans la mesure du possible les besoins alimentaires. Ainsi j'ai moi-m?me pu voir des poissons-chirurgiens et d'autres esp?ces chez lesquelles la famine et les sympt?mes de carences ?taient visibles.
Il ne s'agit pas d'un reproche vis ? vis de ces aquariophiles, car il n'y avait pas beaucoup de possibilit?s ? l'?poque pour se procurer la nourriture correspondante. D?j? ? l'?poque ont testait et on improvisait beaucoup. Pour les esp?ces de poissons carnivores le commerce proposait de la nourriture surgel?e. Il ?tait aussi possible de se r?f?rer ? l'offre pour les poissons d'eau douce, mais le commerce alimentaire proposait ?galement des
produits alimentaires qui convenaient comme nourriture pour nos poissons d'eau de mer. Je pense aux crevettes, aux coquillages, aux filets de poissons, etc.
Justement la croissance des algues a souvent pos? probl?me dans nos aquariums, car souvent il s'agit des ind?sirables algues filamenteuses qui parfois ont compl?tement envahi l'aquarium. Je ne connais pas de poisson qui s'int?resse en priorit? aux algues filamenteuses. Je ne parle pas du petit Aufwuchs* mais des luxuriantes et longues algues filamenteuses. Je parle avec exp?rience, ayant v?cu ce fl?au, qui m'a presque conduit ? abandonner ce magnifique hobby.
Il existe s?rement encore la possibilit? d'offrir des Caulerpes. En r?alit? je n'ai pas introduit de Caulerpa dans mon aquarium, afin de remplir l'estomac de mes poissons, mais pour des raisons optiques et autres comme des raisons d'utilit? (param?tres de l'eau, etc.), toutefois de tels r?sultats positifs n'ont jamais eu lieu dans mon aquarium, puisque les Caulerpes quelles que furent les esp?ces et la quantit?, ont ?t? rapidement consomm?s par les poissons-chirurgiens. Entre temps je me suis fait plus de soucis qu'avec la distribution de pissenlit, car la Caulerpe extrait des substances nocives de l'eau et les stocke. Celles-ci sont absorb?es lors de la consommation par les poissons. Mais je pense qu'il ne faut pas se faire trop de soucis car m?me dans le cas d'une consommation abondante je n'ai pas pu observer de changements n?gatifs chez mes animaux.
Le plus ennuyeux pour moi c'est qu'il s'agissait toujours des algues les plus d?coratives qui visiblement ?taient tr?s rapidement consomm?es par les poissons-chirurgiens et certes de fa?on si d?finitive que m?me le retrait de la pierre colonis?e ne permettait plus de sauver l'algue.

Et qu'elles ?taient belles mes algues...
Depuis il existe la possibilit? de nourrir nos poissons de mani?re cibl?e avec des algues, puisque nous ?tres humains les avons aussi d?couvertes comme aliments. Je pense aux plaquettes d'algues s?ch?es disponibles dans les commerces alimentaires (boutiques asiatiques), qu'il est possible d'acheter pour les sushis. Ces algues sont disponibles sous forme de diff?rentes esp?ces. Je connais nombre d'aquariophiles qui offrent cette nourriture compl?mentaire ? leurs poissons. Une fois fix?es entre des aimants, un clip plastique ou des pierres, cette algue se ramollit rapidement et est rapidement consomm?e.
L? encore, il y a eu et il y a de nombreuses possibilit?s, pour ?largir l'offre alimentaire. Je peux parfaitement me souvenir des longues discussions concernant les bienfaits d'une ?ventuelle distribution d'un compl?ment alimentaire sous forme de fruits, de l?gumes, de salades, etc. Quel est l'effet de la consommation de salade, de pissenlit, etc. sur la sant? des animaux ? Quelles sont les r?actions des param?tres de l'eau ? Toutes ces questions qui ont n?cessit? beaucoup de courage et de d?termination. Mais comme souvent en aquariophilie marine, si personne ne teste il n'est pas possible d'avoir de r?ponse.

Espèces
Eau (%)
K (mg)
P (mg)
Mg (mg)
Ca (mg)
Fe (mg)
Vitamine C
Provit A
Pissenlit
89,9
590
68
23
50
1,2
115
384
Laitue
95,0
224
33
11
37
1,1
13
130
Epinard
91,6
633
55
58
126
4,1
52
700

C'est au cours de l'?t? 1988 lors d'une promenade que j'ai vu un magnifique pissenlit poussant sur une prairie.
Rapidement j'ai cueilli quelques feuilles pour les ramener ? la maison. L? je les ai soigneusement rinc?es sous l'eau chaude, je les ai coinc?es entre deux aimants et plong?es dans l'aquarium. Nous ?tions tous inquiets - les poissons en raison de l'aspect inhabituel, qui est subitement apparu dans leur territoire et moi, parce que je me faisais du souci pour mes poissons, car je ne savais pas comment ils allaient r?agir en fonction du go?t du pissenlit. Je savais que la consommation de jeunes pissenlits sous forme de salade pouvait ?tre un r?gal pour l'homme, qu'il est possible d'en faire un sirop au go?t de miel et que m?me les racines pouvaient ?tre utilis?es puisqu'elles ont ?t? utilis?es apr?s la guerre sous la forme s?ch?e pour en faire un succ?dan? de caf?. De plus le pissenlit est utilis? comme pr?vention des rhumatismes. Ce qui est bon pour l'homme ne peut pas ?tre mauvais pour les poissons. Tr?s rapidement le Zebrasoma jaune (Zebrasoma flavescens) s'est prudemment approch? du pissenlit commen?ant ? le mordiller. Cela semblait lui plaire car ensuite il l'a consomm? avec beaucoup d'app?tit. Les autres poissons-chirurgiens l'avaient observ? et avaient maintenant peur d'arriver trop tard. Pouss? par la jalousie un poisson apr?s l'autre s'est approch? du pissenlit pour commencer ? en consommer. Au bout de quelques minutes les feuilles avaient disparu et il ne restait plus que les tiges. J'aurai pu en rajouter, mais je voulais d'abord attendre, comment les poissons allaient r?agir face ? cette nourriture inhabituelle, mais le lendemain tous ?taient en bonne sant?. Les aquariophiles amis ont ?t? pr?venus du succ?s.

Quelques informations comparatives concernant la quantit? de substances nutritives des sources de nourriture compl?mentaires:
Naturellement il ?tait clair que l'apport de pissenlit ne pouvait pas ?tre la seule source de nourriture. Il n'est certainement pas bon de distribuer chaque jour du pissenlit. Maintenant c'?tait au tour des salades. Comme des amis avaient d?j? essay? la laitue j'ai test? la batavia. Avec succ?s du moins dans mon aquarium, car la batavia est pr?f?r?e ? toutes les autres salades. Les poissons qui avaient avant un aspect maigrichon commen?aient lentement ? avoir des formes rondes. Il m'?tait toutefois possible d'observer, que ? lorsqu'il y a consommation trop fr?quente et trop importante ? celle-ci ?tait du moins partiellement expuls?e non dig?r?e. Il fallait encore varier le planning alimentaire. En 1993 ou 1994 un aquariophile m'a signal? qu'il donnait ? ses poissons des morceaux de bananes que ceux-ci ont consomm?. Bon, pourquoi pas. Rapidement de petites tranches de bananes m?res ont ?t? fix?es avec un ?lastique sur une pierre. Le succ?s a plut?t ?t? mitig?. La population piscicole de l'?poque ne semblait pas tr?s emball?e par ce fruit. J'ai renouvel? l'exp?rience ? plusieurs reprises. Certes de la banane a ?t? consomm?e mais j'ai toujours d? retirer de minces lamelles du bac au bout d'un certain temps. Le succ?s n'a eu lieu que quelques ann?es plus tard avec une nouvelle population. Bien qu'il s'agissait des m?mes esp?ces de poissons-chirurgiens ceux-ci ont consomm? avec app?tit la banane. Mais attention ? veillez ? ne pas en distribuer trop souvent en trop grande quantit?. Je n'en distribue que tous les deux semaines. Je ne peux certes pas le prouver, mais je fais confiance ? mes amis aquariophiles qui conseillent eu ?gard au bien-?tre des poissons de ne pas distribuer trop souvent cette nourriture. Du reste la banane est aussi accept?e par les autres habitants du bac. Il peut ainsi arriver que les poissons, lorsqu'il y a trop de bernard l'ermite dans le bac doivent se montrer tr?s rapides, car si ceux-ci ont trouv? le chemin vers la banane ? ? condition que celle-ci repose sur le sol, ne puissent plus atteindre la nourriture.
Enhardi par ces exp?riences ainsi que celles d'autres aquariophiles, j'ai offert par la suite beaucoup d'autres sortes de fruits et de l?gumes ? mes poissons par exemple le concombre. J'en ai coup? des rondelles, les ai fix? dans le bac et elles sont consommées en peu de temps. Personnellement j'épluche le concombre et je lave bien toutes les espèces d'aliments décrits.

Quelles autres possibilités y avait-il encore pour enrichir la carte alimentaire ?
L'épinard, si possible frais sous forme de feuilles. Mais attention - bien blanchir l'épinard. Naturellement il est possible d'utiliser des épinards surgel?s, toutefois il faut en s?lectionner du non cuisin?. En fait l'?pinard est bien accept?, n?anmoins il ne faut pas en proposer en grandes quantit?s et retirer de l'aquarium les restes non consomm?s, si on veut maintenir une eau de qualit?. Ceci est bien s?r valable pour toutes les esp?ces d'aliments cit?s. Outre la batavia, l'endive est ?galement tr?s nutritive, mais h?las elle n'est pas disponible durant toute l'ann?e. Mes poissons-chirurgiens en raffolent. Par contre le Ctenochaetus strigosus n'en veut absolument pas. Il l'a une fois go?t?e puis imm?diatement recrach?e. Il y a aussi la m?che. Bien laver et servir. Tr?s rapidement il ne reste plus que les tiges. C. strigosus s'y attaque aussi. J'ai aussi essay? d'offrir de la chicor?e ? mes poissons, toutefois sans succ?s. Probablement est-elle trop am?re, car m?me les chirurgiens les plus voraces comme mes deux Paranthurus hepatus l'?vitent comme la peste. Cela valait le coup de faire un essai. Cela peut para?tre bizarre mais les poissons consomment aussi du persil. A cet effet je me suis procur? un pot de persil, ai pr?lev? quelques tiges et les ai coinc? entre deux aimants. Les poissons ont d?vor? le persil y compris les tiges. Ceci est certainement d? au fait que les tiges contiennent autant d'ar?me que les feuilles.

Une fois pris par la passion de l'exp?rimentation je suis devenu t?m?raire et ? beaucoup pensent maintenant que je suis fou ? j'ai aussi propos? du poivrons cru. Cela fonctionne. Les poissons n'ont pas h?sit? longtemps ? accepter cette nourriture. Ils pr?f?rent les esp?ces vertes allong?es provenant de Hongrie. Le poivrons rouge ne leur plait pas particuli?rement, mais par contre aux bernard l'ermites. Si vous d?sirez faire un inventaire de vos bernard l'ermites il suffit de placer le soir du paprika rouge dans le bac. Tr?s rapidement ils sortent de tous les coins et cachettes pour consommer le poivron. Evitez d'utiliser du poivron ?pic?! Outre la banane d?j? cit?e, il y a d'autres sortes de fruits que l'on peut donner en toute s?curit? aux poissons. Les r?sultats visibles sous forme de poissons sains bien nourris m'ont encourag? ? rechercher de nouvelles vari?t?s d'aliments. Des aquariophiles mais ont ?galement exp?riment? et partag? leurs exp?riences. Plus d'une r?union a ?t? consacr?e au sujet, des vid?os et des photos ont prouv? les r?sultats.
Il est int?ressant d'observer avec mon deuxi?me aquarium avec une population quasi identique des habitudes alimentaires compl?tement diff?rentes. Si dans mon premier bac les Zebrasoma flavescens, les Ctenochaetus strigosus, les Paranthurus hepatus ainsi que le Acanthurus achilles et l' Acanthurus pyroferus ont particuli?rement appr?ci? les fruits, mes animaux actuels pr?f?rent la salade et les l?gumes. J'aimerai cependant citer les sortes de fruits que les poissons consomment et supportent bien. Par exemple l'Ananas. Je pense que personne n'a l'id?e d'utiliser des conserves. Il faut un bel ananas frais. Je l'ai pel? et coup? en petits morceaux. J'ai plac? un morceau sur un fil de fer coinc? entre deux aimants. Les poissons ont d'abord go?t? avec prudence. Entre temps ils ont appris ? reconna?tre les aimants, que ce soit avec de la salade ou autre. Ils savent qu'il y a toujours quelque chose ? consommer. Rapidement les premiers poissons ont test? la nourriture. Il s'agit le plus souvent de Z. flavescens. Dans le cas de l'ananas j'ai pu observer qu'il n'?tait pas toujours imm?diatement accept?. Visiblement cela d?pend du degr? de maturit? et du go?t qui y est li? (sucr? ? acide).
Ensuite je me suis attaqu? au kiwi. Assez r?ticent personnellement vis ? vis de ce fruit j'ai d'abord d? m'y habituer avant d'en donner ? mes poissons.

Lors d'une r?union ? Leipzig j'ai rencontr? Ellen Thaler. A un moment elle m'a demand? si j'avais une id?e de ce qu'il ?tait possible de donner comme nourriture compl?mentaire aux poissons. Je r?pondis: ''donne du kiwi". Ellen me regarda ?tonn?e, avant de se rallier ? mon id?e.
Ce que mes poissons aiment consommer sont les melons comme les past?ques (Citrullus lanatus) et les melons de miel (Cucumis melo). J'ai d?coup? de petits morceaux, fix?s ensuite sur du fil de fer. Tr?s rapidement les ''d?gustateurs" ont fait leur test de go?t. Ce n'?tait alors plus qu'une question de temps jusqu'? ce qu'il ne reste plus que la peau du melon. L'avantage des melons est constitu? par leur importante teneur en eau. Il est possible des laisser quelques heures dans le bac.
J'ai ?galement propos? du raisin ? mes poissons. J'ai d'abord d? tester leur acceptabilit?. Il faut au pr?alable peler les raisins, les couper et placer les deux moiti?s sur le fil de fer. Maintenant les poissons y ont acc?s.
Il me faut encore parler de la pomme. Il faut ?galement la peler. Elle ne doit ?tre ni trop dure ni trop acide. Le morceau de pomme est aussi fix? sur le fil de fer puis immerg? dans le bac.

Pour terminer j'aimerai insister sur certains faits essentiels. En particulier, toutes les donn?es concernant le mode actif se r?f?rent exclusivement au corps humain. C'est pourquoi je ne peux pas affirmer que par exemple un effet diur?tique fonctionne ?galement chez les poissons. Mais je pense que les salades, les fruits et le l?gumes pr?sentent un enrichissement de la gestion de l'alimentation des poissons. De plus je suppose que toutes les sortes d'aliments propos?s soient soigneusement lav?s et exempts de pesticides. Il a ?t? observ? que outre les poissons-chirurgiens beaucoup d'autres habitants du bac s'int?ressaient ? ces aliments comme les labrid?s, les balistes Odonus niger, les blennies, etc. De nombreux bernard l'ermites s'int?ressent ?galement ? cette nourriture compl?mentaire. Il existe certainement beaucoup de possibilit?s pour nourrir si possible de fa?on conforme ? l'esp?ce nos poissons. C'est la raison pour laquelle je veux encore d?crire une m?thode test?e avec succ?s qui n'a rien ? voir avec les fruits et les l?gumes, toutefois pas directement. A cet usage on utilise des pellets (granul?s) utilis?s pour l'?levage des truites. On peut distribuer directement ces granul?s aux gros poissons, il est aussi possible de les enrichir en les ?crasant dans un mortier. Ensuite on les place dans un petit r?cipient et on les arrose avec du jus de carotte. Une heure plus tard le jus est absorb? par la poudre de granul?s et forme une bouillie. Il est possible de la distribuer. Les animaux absorbent en m?me temps les granul?s nourrissants avec les vitamines du jus de carottes. Il faut cependant veiller ? ne pas en distribuer de trop sinon on risque de polluer l'eau.
S?rement que cette alimentation de substitution ne pourra pas remplacer la nourriture naturelle que les animaux trouvent dans les mers et les r?cifs, mais elle leur fournit la plus grande partie des vitamines, des oligo-?l?ments, des min?raux, etc. n?cessaires.
Chez certains poissons ? probl?me comme chez Acanthurus achilles mais aussi parfois chez Zebrasoma flavescens on a rapidement pu observer que leur corps devenait plus robuste et que les rondeurs surtout sur le dos augmentaient. Je connais quelques aquariophiles dont les poissons-chirurgiens sont morts de faim malgr? les aliments disponibles sur le march?. Dans ce cas le compl?ment en nourriture ? base de crudit?s peut jouer un r?le d?terminant emp?chant les animaux de mourir de faim.

Algues, la source de nourriture principale de nombreux poissons-chirurgiens : elles produisent des acides gras, des vitamines et des substances actives pharmaceutiques, nettoient les eaux us?es et fournissent de l'?nergie. Les algues sont des ?tres vivants qui se contentent de peu. Pour leur croissance elles ne n?cessitent que des substances min?rales, de l'eau, du gaz carbonique et de la lumi?re solaire. En contrepartie elles fournissent des acides gras essentiels, des substances colorantes de qualit? et des vitamines vitales. Une comparaison de la r?partition des esp?ces montre que dans l'eau de mer ce sont surtout les algues brunes et rouges, les Dinophyceae (Pyrrhophyceae, algues feu) et les Chrysophyceae, ainsi que les algues vertes (Chlorophyta) qui dominent.

Les algues vertes apparaissent souvent sous forme de couches visqueuses sur les pierres. Mais elles peuvent aussi adopter la forme de raisin, d'herbes ou de feuilles. Exemples : Caulerpa, Halimeda, Valonia. Les algues rouges (exemple Porolithon, Halymenia, Melobesia) appartiennent aux algues produisant du calcaire (algues calcaires), qui peuvent former des r?cifs d'algues ou dans les zones d'eau peu profonde des cro?tes d'algues dures comme de la roche. La plus connue Caulerpa taxifolia (NDLR.: toujours interdite en France) d?veloppe une substance toxique, la caulerpinine et c'est pourquoi elle est souvent d?daign?e par beaucoup de poissons car elle est inconsommable pour eux. L'aspect savoureux, que le vert criard d'un gazon de Caulerpe ?veille, est trompeur.

Caulerpa brachypus est consomm? par la plupart des poissons-chirurgiens. Elle poss?de des feuilles tr?s minces et ressemble fortement ? Caulerpa prolifera. Cette algue n?cessite une eau de bonne qualit?. Pour sa croissance elle a besoin d'un ajout d'iode et de fer.

Caulerpa racemosa est d?daign?e par les poissons-chirurgiens mais ador?e par les Acanthurid?s. Elle pousse tr?s rapidement et peut en pr?sence de conditions optimales se r?pandre tr?s rapidement dans tout l'aquarium. Les diff?rentes formes sont consid?rablement influenc?es par la lumi?re, le sol, les substances nutritives et le courant.

Laurencia obtusa (algue rouge) est ?galement tr?s appr?ci?e par la plupart des poissons-chirurgiens. D'un point de vue visuel il s'agit d'un enrichissement pour chaque aquarium r?cifal, mais a peu de chance de survie en pr?sence de poissons-chirurgiens. La couleur varie de rose en passant par jaune jusqu'? vert olive. Le thalle est vertical, ramifi? lat?ralement se composant de tissu cellulaire sans axe central.

Herbes et salades sauvages (pissenlit) ne font pas l'objet d'un apport d'engrais et ne sont pas trait?s avec des produits chimiques ? c'est la qualit? bio ? purement naturelle. Des analyses comparatives ont montr? que la valeur nutritive est souvent sup?rieure ? celle des plantes cultiv?es: en moyenne elles contiennent 7,3 % d'eau en moins mais plus de substances min?rales et de vitamines. Lors de la r?colte il faut absolument ?viter le bord des routes, les espaces de promenade des chiens ainsi que les surfaces agricoles trait?es.
Laitue: La laitue est la salade la plus populaire. Elle est relativement bon march? et est tr?s saine aussi bien pour ses vitamines B1, B2, B6, C, E que pour d'autres composants comme les produits de ballast, le potassium, le calcium, le mangan?se, le fer, le cuivre, le zinc, le phosphore et le carot?ne. Les feuilles int?rieures contiennent moins de vitamine C que les feuilles ext?rieures.
Batavia: La batavia originaire des USA au go?t rafra?chissant de noix est de plus en plus appr?ci?e. Sa valeur nutritive est similaire ? celle de la laitue. Elle est plus robuste et se conserve mieux que la laitue, jusqu'? deux semaines dans un r?frig?rateur. La batavia est propre ? l'int?rieur, il n'est donc pas n?cessaire de nettoyer aussi soigneusement les feuilles internes que chez la laitue.
Endive: L'endive provenant de la r?gion m?diterran?enne a un go?t l?g?rement amer, qui provient de l'inuline contenu dans la s?ve laiteuse. L'inuline a un effet diur?tique et h?patique ainsi qu'un effet positif sur l'app?tit. L'endive contient une grande quantit? de substances min?rales comme le potassium et fournit des vitamines du groupe D de la vitamine C. Toutes les sortes d'endives se remarquent par une importante teneur (environ le double d'une laitue) en vitamines (provitamine A, vitamines BI, B2, B6 et C) ainsi que des substances min?rales (potassium, phosphore, sodium, fer et calcium). Les calories par contre sont infimes, 100 grammes d'endives repr?sentent ? peine 14 calories.
M?che: Sauvage au d?part la m?che n'a ?t? cultiv?e qu'? partir du 20?me si?cle. R?sistante au gel, il est possible d'en trouver durant les mois d'hiver. Elle se caract?rise par une importante teneur en vitamine C. En ce qui concerne la provitamine A et la vitamine C elle d?passe la laitue et l'endive. De plus elle contient une grande quantit? de potassium, de calcium et surtout de fer. 100g de m?che contiennent 12 kcal, 48 kJ, 35 mg de vitamine C, particuli?rement beaucoup de fer et de potassium, de la b?ta-carot?ne, de l'acide folique et de la vitamine B6.
Chicor?e: La chicor?e se caract?rise par une importante quantit? de vitamines en m?me temps que peu de calories et de sodium, est diur?tique et favorise la digestion.
Rucola (roquette): Cette salade est d?conseill?e ? cause de son importante teneur en nitrates.
Persil
: Il existe aussi bien avec des feuilles plates que fris?es. Le persil ? feuilles plates fane plus rapidement que le persil fris?, mais est plus parfum?. Les feuilles fra?ches contiennent largement de vitamines A, Bl, B2, C et E, de l'acide nicotinique, du magn?sium, du calcium, du potassium et du fer. Le persil stimule la digestion. L'huile volatile, surtout concentr?e dans les graines, est toxique (Apitol). C'est la raison pour laquelle il ne faut pas utiliser de graines. Il faut aussi faire attention lorsque le persil pousse sur des sols charg?s en m?taux lourds, car il accumule ceux-ci.
Paprika: Le paprika est connu comme l?gume et ?pice. La capsaicine, le carotinoide et le flavono?de contenus dans le paprika ont un effet m?dicinal. Ils favorisent la circulation sanguine et apaisent la douleur. Le paprika est un bon fournisseur de vitamine A et C. Le paprika contient plus de vitamine C que l'orange. Le paprika rouge contient plus de vitamine C que le paprika vert. La quantit? de potassium est significative. 100 grammes de paprika contiennent: 1 mg sodium, 165 mg potassium, 9 mg calcium, 20 mg phosphore, 0,6 mg fer, 230 mg vitamine A, 0,05 mg vitamine B 1, 0,05 mg vitamine B2, 107 mg vitamine C, 0,3 mg niacine.
Ananas: La valeur ?nerg?tique de l'ananas est de 234kJ/100g (55kcal/ 100g). La teneur en enzymes est remarquable: il est riche en brom?line, amylase, perodixase et invertase. De plus on trouve pour 100 g: eau 85,3%, hydrates de carbone 12,4 %, prot?ines 0,5 %, lipides 0,2 %, fibres crues 1 %. Parmi les substances min?rales il faut citer le potassium, le magn?sium, et le calcium ainsi que les oligo-?l?ments mangan?se, fer, cuivre et zinc. Sont repr?sent?es en quantit? moindre la vitamine A, les vitamines du groupe B et la vitamine C (20 mg/100g). La brom?line contenue dans l'ananas permet ? ce fruit d'obtenir de bons r?sultats de gu?rison: favorisation de la digestion et de la circulation sanguine, de l'inhibition des inflammations et du drainage.
Kiwi: Il contient des vitamines et des substances min?rales suivantes (pour 100g): 0,007 mg vitamine A, 0,5 mg vitamine E, 0,0285 mg vitamine K, 0,02 mg vitamine Bl, 0,05 mg vitamine B2, 0,02 mg vitamine B6, 71 mg vitamine C, 0,41 mg niacine, 0,02 mg acide folique, 0,2 mg acide panthot?nique, 0,0005 mg biotinei 4 mg sodium, 295 mg potassium, 38 mg calcium, 24 mg magn?sium, 31 mg phosphore, 15 mg soufre, 66 mg chlore, 0,8 mg fer 0,11 mg zinc, 0,095 mg cuivre, 0,094 mg mangan?se, 0,087 mg fluor, 0,002 mg iode.
Pastèque: La past?que Citrullus lanatus est une esp?ce de melon avec une chair sucr?e, rouge contenant beaucoup d'eau. Comme l?gume elle fait partie comme les concombres et les courgettes de la famille des cucurbitac?s. Au sens botanique ce fruit est consid?r? comme une baie. Le composant principal de la past?que est l'eau (90,3 %), de plus elle contient environ 8,3 % d'hydrates de carbone, 0,6 % de prot?ines et 0,2 % de lipides. Les fibres crues atteignent 0,2 %.
Melon de miel: Le melon de miel (Cucumis melo) se compose ? 90 % d'eau. Il faut citer sa teneur en sucre, phosphore et calcium ainsi que de provitamine A, la quantit? la plus importante de tous les fruits et de la vitamine A. Pour 100 grammes on note : vitamine C 80%, potassium 19%, acide folique 40%, vitamine A 40% et mangan?se 5%.
Raisin: 100 g de raisin contiennent 286 Id ou 67 kcal. Les raisins contiennent du glucose rapidement assimilable par le corps, fournissant imm?diatement de l'?nergie. Outre les min?raux importants ils sont riches en vitamine B, la quantit? de vitamine C est r?duite. En outre, ils contiennent (pour 100g): eau 81,1%, hydrates de carbone 15,2 %, prot?ines 0,7 %, lipides 0,3 %, fibres crues 1,5 %.
Pomme: La pomme a une valeur nutritionnelle ?lev?e. La peau de la pomme est particuli?rement riche en pectine, la chair de la pomme contient ?galement de l'acide citrique, plusieurs sortes de glucose, de la cellulose, des tanins, etc., en outre plus de 30 substances min?rales et d'oligo-?l?ments, surtout du fer, du phosphore et du calcium. Comme vitamines la pomme contient les vitamines A, B I, B2, B6, E, la niacine, 1(acide folique et surtout la vitamine C.


Avec l'aimable autorisation de Robert Fenner
Les textes et photos restent la propriété des auteurs.